Ton nom de dépossédé

Ce recueil d’urgence poétique d’un journalier du temps qui ne passe pas nous rappelle, après Zone blanche (Les impliqués, 2023) et Le Nom perdu de l’Homme (Les impliqués, 2023), à tout ce qui nous répare, par-delà les lignes de front du pire des mondes « sans contact » qui instaure l’inhabitable et l’invivable :
Ose les valses de roses bleues
sur les déserts cendreux
ose enfin le monde que tu veux
avant d’être mis hors jeu.
« Personne » a pris le maquis en l’an Quarante. Et il y est resté, en correspondant de la guerre perpétuelle faite à l’humain. D’une Occupation et d’un siècle à l’autre, sa poésie d’urgence et d’interpellation rappelle à ce qui décide « à flanc d’abîme » du dernier mot sur nos reniements dans la nuit des écrans plats tombée sur le monde.