Il marche, il marche, ce n’est pas son activité essentielle, c’est son activité, voilà tout ! Dans ce monde, dans cette ville, dans cette rue, son époque lui offre une faculté bien profitable, il peut vivre pour marcher, juste un pied devant l’autre, avec un rythme lent et agréable sans effort particulier. Ses pieds lui laissent la liberté de la contemplation, il observe, il examine, il vise son regard dans les mouvements, il interroge ces choses vues, ces vies croisées. Il marche toujours. Chaque jour, il reprend cette vie, il ne peut rien faire d’autre, rien d’autre.

Peut-être marchait-il avant, on ne sait pas, peut-être ne marchait-il pas. Est-ce une parenthèse dans la vie du personnage ? Ces pages sont un moment dans la vie de notre monde, bien singulier. Ce livre est un instant frugal, dans sa position sur la ligne de l’histoire ; avec ses retournements, une époque charnière, un début, quelques jours avant le confinement et il se termine dans les premiers jours de la guerre de Vladimir Poutine. 

Pierre Louis Aouston nous entraine dans ses pérégrinations en images et en texte.